Introduction

Les écosystèmes de la zone côtière du Saint-Laurent

Le Saint-Laurent est un des plus longs cours d’eau au monde. 

Entre les Grands Lacs et l’océan Atlantique, il s’étend sur près de 2000 km. Tout au long de sa course vers l’océan, le Saint-Laurent s’élargit et reçoit un apport de plus en plus important d’eau froide et salée en provenance de l’Atlantique.

ESTUAIRE MOYEN

de l’île d’Orléans à Baie-Sainte-Catherine

L’estuaire moyen est peu profond (généralement entre 0 et 100 mètres de profondeur). L’eau est saumâtre, car l’eau douce et l’eau salée sont bien mélangées. La température de l’eau est moyenne.

Crédit © Parcs Canada

FJORD

de Saint-Fulgence à Tadoussac

Le fjord est une vallée profonde (jusqu’à 275 mètres) où l’eau douce s’écoule en surface, tandis que l’eau salée circule en profondeur. À chaque cycle de marée, il reçoit l’eau salée et riche de l’estuaire maritime.

Crédit © Parcs Canada

ESTUAIRE MARITIME

de Tadoussac à Pointe-des-Monts (rive nord) et de Rivière-du-Loup à Cap-Chat (rive sud)

L’estuaire maritime est très profond. Des couches de salinités et de températures se superposent. La remontée d’eau froide et salée face à Tadoussac favorise la biodiversité et la concentration des proies.

Crédit © Parcs Canada

GOLFE

de Pointe-des-Monts aux îles de la Madeleine

Le golfe est large et profond (jusqu’à 800 mètres de profondeur). L’eau y est froide et salée. Elle arrive de l’océan Atlantique par deux détroits : l’un au nord, par le détroit de Belle-Isle, et l’autre au sud de l’île de Terre-Neuve, par le détroit de Cabot.

Crédit © Parcs Canada

Pourquoi les baleines vivent-elles dans le Saint-Laurent ?

Les baleines trouvent dans le Saint-Laurent la nourriture dont elles ont besoin pour vivre.

Les eaux du Saint-Laurent sont parmi les plus riches au monde, en particulier dans les zones de remontée d’eau froide. Ce phénomène naturel est provoqué par la force des courants, le mouvement des marées et par le relief sous-marin. La principale zone de remontée d’eau froide se trouve au large de Tadoussac, dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

Remontée d’eau froide qui stimule la chaîne alimentaire

© Parcs Canada

Les courants poussent les masses d’eau froide et salée provenant de l’océan contre les falaises sous-marines, les forçant à remonter vers la surface.

En remontant, elles entraînent des nutriments essentiels à la croissance des algues microscopiques, le phytoplancton. Il compose le premier maillon de la chaîne alimentaire marine dont dépendent toutes les autres formes de vie comme le krill et les baleines qui s’en nourrissent.

Le krill est un petit crustacé très abondant dans le Saint-Laurent.

© Parcs Canada et Pêches et Océans Canada, J.-F. Saint-Pierre

Les particularités océanographiques de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent en font un habitat important pour les baleines : leur survie dépend de la richesse et de l’abondance de nourriture qui s’y trouve.

C’est pour préserver cette richesse inestimable que des aires marines protégées ont été créées,

par exemple le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent et la zone de protection marine du Banc-des-Américains.

Passez au module 1 pour connaître les espèces de baleines les plus souvent observées dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.